Dépistage des contacts

Contacts de personnes atteintes de tuberculose contagieuse

Lors du diagnostic d’une tuberculose contagieuse, l’organisation du dépistage parmi les contacts du patient est une mesure qui permet d’identifier rapidement d’éventuelles IT ou tuberculoses-maladies parmi l’entourage du patient. Dans le cas d’un diagnostic de tuberculose ou d’IT chez les jeunes enfants, le dépistage visera plutôt à rechercher la personne qui est à l’origine de la contamination, prioritairement dans son milieu familial.

Le degré de contagiosité du patient atteint de tuberculose.

Tous les patients capables de générer des droplet nuclei infectants sont considérés comme contagieux. C’est le cas, lorsqu’ils sont atteints de tuberculose pulmonaire ou des voies respiratoires supérieures. Les tuberculoses extra-pulmonaires ne sont a priori pas contagieuses mais il faut toujours exclure rapidement la présence concomitante d’une forme pulmonaire de la maladie.

Le degré de contagiosité de la tuberculose varie d’un malade à l’autre. Il peut être estimé à partir de la positivité des différents examens microbiologiques qui reflètent la charge bactérienne : plus celle-ci est importante, plus la contagiosité est grande. Il existe en outre des « super disséminateurs ». Les enfants sont en général peu contagieux.

Les patients dont l’examen microscopique des expectorations est positif sont clairement contagieux, mais ceux dont l’examen est négatif peuvent également être source de contamination.

Dépistage des contacts

Migration

Demandeurs de protection internationale et réfugiés 

En raison d’une prévalence élevée dans leur pays d’origine et des risques liés au parcours migratoire, les demandeurs de protection internationale (DPI) ont un risque élevé de tuberculose.

A leur arrivée en Belgique, la stratégie prévoit que les DPI de plus de 12 ans bénéficient d’un dépistage via RX. Actuellement, seuls les DPI qui entrent dans le réseau d’accueil sont effectivement dépistés.

Les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes sont quant à eux dépistés via un test cutané tuberculinique (TCT) réalisé au niveau de la structure d’accueil.

Le dépistage est essentiellement organisé par Fedasil, la Croix Rouge, les médecins partenaires et la VRGT. Le FARES a un rôle de point d'appui et d’expertise. Il assure également la coordination du suivi des cas suspects et avérés de tuberculose.

Les dernières recommandations opérationnelles datent de 2017. 

iStock - personnes silhouettes ombres

Milieu pénitentiaire

Détenus

Les détenus constituent un groupe de population à haut risque de TBC, non seulement parce qu’ils vivent dans des établissements fermés, parfois surpeuplés et peu ventilés, mais aussi en raison de la proportion supérieure de sujets dont le risque de TBC est élevé par rapport à la population générale. On y trouve, en effet, relativement plus de sujets socio-économiquement défavorisés, de personnes avec assuétudes ou issues de pays à haute prévalence, etc.

Ce contexte particulier implique la mise en place d’une série de mesures de dépistage, d’isolement respiratoire, de protection des prisonniers, des travailleurs et des visiteurs pour prévenir la transmission de la tuberculose.

Les prisonniers sont dépistés à l’entrée (RX ou TCT suivant les prisons) puis un TCT est effectué après 3 mois. En fonction du résultat, les prisonniers sont dépistés annuellement, soit par TCT soit par RX. Ce dépistage est réalisé par le service médical de chaque prison et le FARES assure un rôle de coordination et d’expertise. Les recommandations (2007) ont bénéficié d'une adaptation dans un document opérationnel en 2017. 

Recommandations

Document opérationnel

Précarité sociale

Personnes sans-abri et autres groupes vulnérables 

Les personnes sans-abri, particulièrement concentrées dans les grandes villes, nécessitent une attention soutenue en raison d’un risque accru d’exposition aux bacilles tuberculeux lié à la précarité et à la promiscuité de leur situation.

Il n’existe pas de dépistage systématique pour cette population vulnérable, mais l'accent est mis sur la sensibilisation des travailleurs sociaux qui peuvent référer les personnes dès la moindre suspicion de tuberculose pour une évaluation approfondie.

Le FARES propose des formations pour les professionnels et entretient un réseau de collaboration avec les associations locales en charge de cette population.

Nos formations

iStock - risque diminution

Milieu du travail

Travailleurs à risque

L’organisation du dépistage dans le milieu du travail découle de l’évaluation du risque d'exposition plus ou moins fréquente des travailleurs à une source potentielle de contamination (malades, personnes à haut risque, prélèvements contaminés).

Si un risque majoré est défini, le dépistage ciblé a lieu à l’embauche (pour avoir un statut de départ) puis régulièrement tant que ce risque persiste (pour mettre en évidence une éventuelle infection récente = virage).

La surveillance des travailleurs est évoquée dans les recommandations du CSS de 2013 pour un public spécifique travaillant en milieu hospitalier et en maisons de repos (MR) ou en maisons de repos et de soins (MRS) mais les principes restent les mêmes quel que soit le personnel-cible :

  • Le TCT est l’examen de référence pour le dépistage de l’ITL, les tests IGRA peuvent être utilisés en complément, en cas de TCT douteux ou positif si le travailleur a reçu un BCG récent ou répété dans le passé. Les tests IGRA ne sont pas recommandés dans le cadre du dépistage périodique.    
  • Après un virage suivi d’une RX pour écarter une tuberculose, une RX est recommandée annuellement pendant 2 ans. Après cette période, la prévention repose sur l’attention aux signes et symptômes.

L’infection tuberculeuse et la tuberculose-maladie font partie des maladies professionnelles lorsqu’elles touchent le personnel de soins. Depuis 2013, cette reconnaissance a été étendue au personnel en contact avec les groupes à risque.

Recommandations CSS 8579

Scolaire

Prévention de la TBC dans le milieu de l’enseignement.

Même si le risque de tuberculose n’est pas plus élevé dans le milieu de l’enseignement que dans la société en général, une stratégie en milieu scolaire existe néanmoins pour assurer une prévention maximale et une prise en charge optimale lorsqu’un cas est diagnostiqué. Depuis plusieurs années, les recommandations de prévention de la tuberculose en milieu scolaire (2022-2027) ne préconisent plus de dépistages systématiques des élèves à risque mais le maintien d’un examen des primo-arrivants issus de pays à haute prévalence au cours de la première année de leur séjour et la réalisation d’un dépistage des contacts en présence de cas contagieux.

Au niveau des universités, les dernières recommandations (2024), soulignent l’importance du dépistage des contacts et d’un bon niveau d’information afin de limiter le délai de diagnostic en cas de TBC.  Les primo-arrivants de pays à haute prévalence nécessitent également une approche adaptée dépendant du contexte spécifique de chaque université francophone.

Le FARES peut apporter une aide aux SPSE, CPMS ainsi qu’aux services universitaires concernés en donnant des avis, en réalisant des animations ou des sensibilisations et en fournissant un appui technique à l’occasion du dépistage des contacts.

L’accent est également mis sur l’information envers les publics à risque et sur la vigilance par rapport aux symptômes de la tuberculose.

Vous pouvez télécharger ici tous les modèles de lettre, fiches, checklists et autres documents repris dans la stratégie 2022-2027 (dernière mise à jour en juin 2025)

Modèles (*.ZIP)

Pour toute question relative à ces documents ou à la stratégie en milieu scolaire.

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