Isolement des patients contagieux Une mesure efficace pour stopper la transmission L’isolement aérien doit être instauré dès qu’une TBC contagieuse est suspectée chez un adulte ou un enfant. Il peut être organisé en milieu hospitalier ou éventuellement au domicile en fonction de différents facteurs tels que la gravité de l’état du patient, le degré de suspicion de multirésistance, la compliance et les conditions de vie du malade. A l’hôpital, le patient est isolé en chambre individuelle. S’il est infecté par des BK multirésistants, il est recommandé que l’isolement se fasse dans une chambre à pression négative. A l’hôpital comme au domicile, les règles suivantes doivent être respectées : Bonne aération de la chambre (porte close) pour diminuer la concentration bacillaire. Port d’un masque chirurgical par le patient dès qu’il sort de la chambre. Bonne hygiène de la toux en se couvrant la bouche et le nez avec un mouchoir à usage unique. Port d’un masque respiratoire au minimum FFP2 par les visiteurs et le personnel soignant. Pas de visite d’enfants de moins de 5 ans. La fin de l'isolement. L’isolement aérien prend fin : Lorsque le diagnostic de TBC est écarté. Chez un patient dont les BK sont sensibles aux antituberculeux et qui évolue favorablement : lorsque 3 examens directs (ED) des expectorations sont consécutivement négatifs à des jours différents. Au cas où les ED sont négatifs au départ, au moins 15 jours de traitement sont nécessaires. Chez un patient dont les BK sont multirésistants : lorsque 3 cultures sont négatives. Ces règles idéales sont celles édictées par le conseil supérieur de la santé en 2013. En pratique, il n’est pas rare que les cliniciens rompent l’isolement aérien plus tôt, considérant que, dès le moment où le traitement est correctement pris et que le patient évolue favorablement, le risque de contagiosité est grandement diminué. Pour diminuer la concentration bacillaire d’une pièce où a séjourné un patient tuberculeux contagieux, il faut la mettre en quarantaine jusqu’au renouvellement complet de l’air du local (au moins 2 heures porte fermée si ventilation naturelle). Le port du masque est recommandé au cours de cette période. Lire la partie prévention de la transmission nosocomiale de la TBC (p.16) dans les recommandations relatives à la prévention de la TBC dans les institutions de soins (Conseil Supérieur de la Santé 2013). Le conseil supérieur de la santé 2013 Un traitement long et compliqué L’accompagnement du patient est primordial L’implication de la famille et l’adoption d’une approche centrée sur le patient sont des facteurs déterminants pour la réussite du traitement de la tuberculose. En raison de la longueur du traitement, certains patients peuvent devenir non-compliants, notamment durant la phase de continuation lorsqu’ils ne ressentent plus les symptômes de la maladie. Lors de l’annonce du diagnostic au patient, il est essentiel de prendre le temps d’expliquer la maladie avec des mots simples, de discuter de la durée du traitement, de l’importance de la continuité et de la régularité de la prise des médicaments, d’aborder les éventuels effets secondaires, et également d’informer sur le suivi et les examens médicaux nécessaires. Un traitement mal suivi limite les chances de guérison et peut éventuellement entraîner des résistances médicamenteuses et des contaminations. Idéalement, le risque de non-compliance doit être évalué dès le début du traitement afin de mettre en place un accompagnement holistique et personnalisé pour le patient. C’est l’objet d’un projet commun FARES-VRGT subsidié par l’INAMI : BELTA-DOT. Dans le cas d’un patient perdu de vue, il est crucial de le signaler immédiatement aux infirmières du FARES. Elles tenteront de recréer le lien avec le patient et de l’aider à terminer son traitement. Services et contacts du FARES