Message

DÉPISTAGE DES GROUPES À RISQUE

La gestion des groupes à risque est l’un des axes du contrôle de la tuberculose dans les pays à faible incidence. En Belgique, 2 groupes à risque bénéficient d’un dépistage systématique : les demandeurs d’asile et les prisonniers.

LES DEMANDEURS D’ASILE

A leur arrivée en Belgique, les demandeurs d’asile subissent une RX à l’Office des Etrangers. S'ils n'ont pas eu de RX à l'Office, des rattrapages sont effectués au niveau des lieux d'accueil.

Les jeunes enfants et les femmes enceintes sont dépistés via un test cutané tuberculinique.

 

Suite à l'afflux de réfugiés, le dépistage à 6 et à 12 mois a été récemment modifié. Les RX et ID ont été remplacées par un dépistage réalisé grâce à un questionnaire basé sur les symptômes et facteurs de risque. Seules les personnes considérées à haut risque sont envoyées pour réaliser une RX.

 

Le dépistage est essentiellement organisé par Fedasil, la Croix Rouge et les médecins avec qui ils collaborent ; le FARES a un rôle de point d'appui et d’expertise. Il assure également la coordination du suivi des cas suspects et avérés de tuberculose.

Pour obtenir plus d'information sur les modifications de dépistage récemment implémentées, les professionnels peuvent s'adresser directement au FARES.

Les recommandations (2003) doivent être adaptées en tenant compte des résultats de l’évaluation du dépistage ainsi que des différents changements stratégiques survenus à la suite du désarmement des Unités Mobiles Radiologiques francophones.

LES PRISONNIERS

Les détenus constituent un groupe de population à haut risque de TBC, non seulement parce qu’ils vivent dans des  établissements fermés, parfois surpeuplés et peu ventilés, mais aussi en raison de la proportion supérieure de sujets dont le risque de TBC est élevé par rapport à la population générale. On y trouve, en effet, relativement plus de sujets socio-économiquement défavorisés, de toxicomanes, de personnes issues de pays à haute prévalence, etc.

Ce contexte particulier implique la mise en place d’une série de mesures de dépistage, d’isolement respiratoire, de protection des prisonniers, des travailleurs et des visiteurs pour prévenir la transmission de la tuberculose.

Les prisonniers sont dépistés à l’entrée (RX ou TCT suivant les prisons) puis un TCT est effectué après 3 mois. En fonction du résultat, les prisonniers sont dépistés annuellement, soit par TCT soit par RX. Ce dépistage est réalisé par le service médical de chaque prison et le FARES assure un rôle de coordination et d’expertise. Les recommandations (2007) ont bénéficié d'une adaptation en 2017. Ce document opérationnel adapté pour les prisons francophones fait suite à de nombreux changements survenus au niveau du FARES et du milieu carcéral tant en termes d’organisation que de moyens. Ceci a entrainé des modifications importantes concernant l’opérationnalisation de la stratégie dans les prisons francophones au cours des dernières années. 

 

 

 

SDF.png

 

LES SANS-ABRI

Les personnes sans-abri, surtout concentrées  dans les grandes villes, nécessitent également une attention soutenue en raison d’un risque majoré d’exposition aux bacilles tuberculeux en lien avec la précarité et la promiscuité qui en découle. Actuellement, un dépistage radiologique est organisé à Bruxelles et à Liège dans le cadre des plans hiver et grands froids. Le FARES est impliqué et collabore étroitement avec les associations locales en charge de cette population.