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Le Service Prévention Tabac du FARES renforce sa présence en Wallonie

 

Le FARES (Fonds des Affections Respiratoires asbl) est une association sans but lucratif qui se consacre à la prévention du tabagisme, à la lutte contre la tuberculose et à l’information sur d’autres affections respiratoires chroniques. Si elle est présente partout en Belgique francophone depuis de nombreuses années avec ses unités de secteur pour la tuberculose, le Service Prévention Tabac quant à lui ne disposait que d’une petite équipe bruxelloise très active. Récemment, celle-ci s’est vue renforcée de deux chargés de projets engagés pour mettre sur pied une nouvelle antenne wallonne, située à Namur. Education Santé a rencontré Cédric Migard, l’un des deux nouveaux engagés de l’antenne wallonne, pour en savoir plus…

Education Santé : Vous avez récemment été engagé pour développer l’antenne wallonne du Service Prévention Tabac du FARES. Quels sont les enjeux de cette nouvelle implantation ?

Cédric Migard, chargé de projets : Cela fait de nombreuses années que le Service Prévention Tabac du FARES est actif sur le territoire wallon, notamment en tant que coordinateur du Plan wallon sans tabac. Cependant, au vu de la récente réforme et du transfert des compétences santé, il est apparu important d’y renforcer sa présence par la mise en place, en  juin dernier, d’une nouvelle antenne, située au cœur de la région. L’objectif est bien sûr de renforcer l’ancrage du service en Wallonie et, à terme, de pouvoir répondre plus efficacement aux besoins des acteurs des secteurs de la santé, du social et de l’éducation œuvrant sur ce territoire.

ES : Quels types d’activités l’antenne namuroise développe-t-elle ?

CM : La présence de deux chargés de projets en Région wallonne permet de contribuer au développement des activités du service et à la création de nouveaux partenariats locaux. Concrètement, nous répondons aux interpellations des acteurs de terrain en matière d’animations, d’accompagnements de projets, de concertation, etc. Récemment, nous avons reçu une demande émanant d’un internat namurois, lequel souhaitait  réaliser un travail de fond sur la problématique du tabagisme avec les 230 jeunes qui y séjournent. Nous avons imaginé un vaste programme phasé sur six mois et permettant aux jeunes d’être eux-mêmes acteurs de la démarche de prévention en matière de tabagisme au travers d’un projet créatif, ludique et didactique. Enfin, nous avons été sollicités par une maison maternelle concernant le tabagisme passif.

Pour ce qui est des démarches de sensibilisation auprès du grand public, nous avons tenu un stand aux Fêtes de Wallonie à Namur et au Salon des 1001 familles à Marche-en-Famenne ou encore participé à un événement à Louvain-la-Neuve, en lien avec la santé dentaire, dans le cadre d’une collaboration avec Partenamut et la Société de Médecine Dentaire. Les activités et les sollicitations ne manquent pas au sud du pays !

Par ailleurs, nous continuons à renforcer notre ancrage au sein des secteurs de la santé mentale et de la psychiatrie. De manière générale, nous tentons d’atteindre par divers biais les publics fragilisés, et ce en ayant comme impératif la promotion de l’égalité des chances en matière de gestion du tabagisme.

Nous menons également des travaux de recherche, de sensibilisation et d’information que nous diffusons sous la forme d’articles. Nous avons sorti un papier sur la cigarette électronique, sujet hautement d’actualité au regard de la prochaine directive européenne et du dernier avis du Conseil Supérieur de la Santé, mais aussi sujet polémique qui se trouve à mon sens au centre de vrais enjeux en termes de santé publique. Plus récemment, nous avons travaillé à l’écriture d’un article d’information ayant pour objectif de proposer quelques clefs aux parents et grands-parents qui désirent aborder la question du tabagisme avec leurs enfants/petits-enfants.

Il y a aussi de nouvelles perspectives qui voient le jour. Nous sommes en train d’œuvrer à l’élaboration de projets avec des acteurs de la promotion de la santé et du secteur assuétudes afin de partager nos expériences et de renforcer les liens et la dynamique partenariale. Nous vous en reparlerons certainement très bientôt…

Enfin, je dirais que notre présence sur le terrain permet au FARES de participer plus activement aux concertations, réseaux et groupes de travail dans la région, notamment au sein de la Fedito wallonne ou de la Plateforme wallonne de promotion de la santé. Un effort de communication est en tout cas fait en ce sens.

ES : Des collaborations entre l’équipe de Bruxelles et celle de Namur sont-elles toutefois possibles ?

CM : Oui, il est très fréquent que nous collaborions, ne fût-ce que pour la réflexion de fond sur les projets que nous accompagnons. Ma collègue et moi, nous nous rendons à Bruxelles pour brainstormer avec nos collègues et profiter de leur expérience. Ensuite, nous rencontrons, parfois sans eux, les structures que nous accompagnons et travaillons à faire vivre le projet dans notre région. Nous sommes en contact permanent avec l’équipe de Bruxelles. En outre, un travail de communication assez conséquent sur les missions et activités du service est en cours et, pour ce faire, une véritable synergie avec l’équipe bruxelloise est nécessaire.

ES : De quel travail de communication s’agit-il ?

CM : Quand nous avons été engagés, nous éprouvions beaucoup de difficultés à cerner les missions du service, tant son champ d’action est large et varié. Nous ne voyions pas très bien comment communiquer vers l’extérieur sur ses actions, sans même pouvoir nous-mêmes les décrire. Nous avons donc décidé tous ensemble de réaliser un support de présentation du service qui serait destiné à la fois au travail de mise en valeur de la nouvelle antenne et à la diffusion d’informations claires sur nos activités  lors des événements et actions auxquels nous prenons part. Il s’agit simplement d’un dépliant de présentation au format original.  Il reprend l’offre complète du Service Prévention Tabac du FARES, ses missions, ses projets et formations, les réseaux auxquels il est associé et les coordinations qu’il assure. Un focus particulier est également mis sur les actions de promotion de la santé menées en son sein. Cet outil a demandé une implication active de l’ensemble de l’équipe wallonne et bruxelloise. En effet, un travail particulier de mise en commun des projets du service et un recentrage sur les missions de base de celui-ci a été nécessaire. Ce support a été diffusé via un mailing au contenu personnalisé adressé aux acteurs institutionnels et relais de l’éducation, du social et de la santé en Wallonie. Dans la même optique, une adaptation de la partie « Tabac » du site internet du FARES a été effectuée, afin de mettre en cohérence les différents supports de communication. Plus concrètement, il s’agit de structurer de manière similaire le site internet et le dépliant de présentation, dans un souci de transparence et de clarté vis-à-vis du public. Nous espérons que tout ce travail permettra à notre public de mieux cerner la large palette d’activités que nous pouvons proposer.

Les activités du Service Prévention Tabac du FARES

  • L’appui aux professionnels-relais dans les secteurs de l’éducation, de la santé et du social dans une perspective de promotion de la santé.
    Le Service Prévention Tabac propose aux professionnels-relais des modules de formation/sensibilisation ainsi que des animations ou un soutien dans la mise en place de projets relatifs à la prévention du tabagisme auprès des jeunes, des familles, des futurs et jeunes parents, des publics fragilisés, etc. Il a aussi choisi d’aborder la question du tabagisme et de la gestion du poids en éditant un journal de bord (également disponible en ligne[1]) destiné à accompagner dans leur projet d’arrêt les personnes fumeuses soucieuses de leur équilibre pondéral et de leur prise de poids. Par ailleurs, une formation est dédiée aux diététiciens et futurs diététiciens.
  • Le développement de savoirs et compétences en matière de gestion du tabagisme par les formations continuées à l’entretien motivationnel et en tabacologie à destination des intervenants du secteur de la santé.
    Le Service Prévention Tabac propose notamment d’informer, de sensibiliser et de former les intervenants du secteur psychiatrique et de la santé mentale, y inclus les équipes 107, par rapport au tabagisme de leurs patients. Ainsi, le service a développé une plateforme d’e-learning[2] consacrée à la gestion du tabagisme.
  • L’orientation des fumeurs qui le souhaitent vers les structures de prise en charge dont il assure la coordination : Centres d’aide aux Fumeurs et réseau de tabacologues.
  • La gestion du tabagisme/sensibilisation de publics dans divers lieux de vie : depuis plusieurs années, le service a développé une vaste campagne[3] de sensibilisation auprès du grand public visant à promouvoir l’information relative au remboursement des consultations de tabacologie et aux différentes alternatives d’accompagnement des fumeurs. Cette campagne se traduit par divers dépliants, outils et supports promotionnels, par des séances de sensibilisation et des groupes de paroles. Par ailleurs, des supports et outils ont été créés afin de sensibiliser spécifiquement futurs et jeunes parents aux risques du tabagisme passif.
  • La coordination de différents réseaux : Hôpitaux sans tabac, Plan wallon sans tabac, etc.

L’appui documentaire en tabacologie et prévention du tabagisme via son centre de documentation, l’édition de dépliants d’information, de publications, d’articles spécialisés, etc.

 

Carole Feulien

Article paru dans la revue Education Santé (www.educationsante.be), et reproduit avec son aimable autorisation.


[1] Voir /fr/brochure-cahier/carnet-de-voyage-tabac-et-poids/

[3] « Arrêter de fumer, réduire sa consommation, c’est possible pour tous ! ». Voir aussi www.aideauxfumeurs.be

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